Aucune civilisation ne peut subsister sans sa première des nécessités : s’alimenter.
assurer la sécurité alimentaire des villes en les rendant nourricières
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Autonomie et sécurité alimentaire des villes !?
Les grandes villes d’aujourd’hui n’ont aucune autonomie alimentaire. Leur sécurité alimentaire est garantie (mais pour combien de temps…) par les moyens colossaux mis en œuvre pour acheminer les denrées alimentaires (transport, stockage, …). Atteindre l’autosuffisance alimentaire des villes est un défi en soi. -
Alimentation carnée => grandes surfaces… agricoles!
Une majeure partie des surfaces agricoles sont destinées à la production d’aliments carnés. Au delà des questions éthiques concernant les animaux, des risques sanitaires liés à une nourriture trop carnée et de l’inefficacité énergétique de cette production alimentaire non durable à grande échelle, c’est avant tout la contingence du besoin de nourriture carnée et des surfaces requises qui soulève l’enjeu d’affectation des sols et de notre nourriture. -
Urbanisme + agriculture = urbagriculture
Pas de nourriture sans agriculture. Le tout béton urbain et les gigantesques monocultures rurales sont loin de la (bio)diversité des vergers et jardins que peuvent pourtant accueillir les villes. -
Aliments de proximité => producteurs locaux
La quasi totalité de la nourriture consommée en ville provient de campagnes plus ou moins lointaines, voire de l’étranger pour des raisons économiques (et rarement sans répercussions sociales et environnementales). -
Standardisation des aliments => affaiblissement de la (bio)diversité
Il existe plusieurs centaines de variétés de pommes, plusieurs milliers de variétés de tomates pour ne citer qu’elles : de toutes formes, tailles et goûts. Or cette diversité variétale ne se retrouve pas ou plus sur les étals notamment de la grande distribution, ou alors par juxtaposition de productions non-locales. Réduire la variété des fruits et légumes dans les assiettes, par l’achat ou par la distribution (car nécessitant un stockage trop long ou supportant mal le transport, etc.), c’est réduire la diversité de nos cultures et donc celle de la faune et la flore qui l’accompagnent. -
Aliments sains et pollutions urbaines ?
Des aliments sains requièrent un environnement sain. Produire sain en ville met donc sur la table les questions liées aux pollutions urbaines.
Cultivons des villes « sitopiques » (du grec sitos, nourriture) qui réconcilient ville et (auto)production alimentaire, pour une alimentation saine et de proximité !