Les villes s’engagent

De plus en plus de villes se sont engagées dans l’agriculture urbaine ou la végétalisation de nombreux espaces.

Albi, des espaces verts bientôt cultivés
Albi vise l’autonomie alimentaire pour 2020.

Jardiner pour le climat

Cultiver notre ville, jardiner pour le climat s’inscrit dans la démarche volontariste des maires des grandes villes de notre planète désireux de dépasser les objectifs de l’Accord de Paris 2015 négociés pendant la COP21.[1].

Il s’agit de promouvoir le développement d’espaces verts cultivés en ville, et de toutes les initiatives associées, dans la perspective des objectifs « climatiques » suivants :

  • rafraîchir la ville, réduire les consommations d’énergie liées à la climatisation ;

  • fournir des denrées de proximité et de qualité, faire évoluer les habitudes alimentaires ;

  • améliorer l’ambiance de la ville pour limiter son étalement et réduire les transports par les pratiques collectives et le lien social qu’elles développent ;

  • sensibiliser un grand nombre de citadins et les impliquer dans les efforts de la ville dans la lutte contre le changement climatique ;

  • bénéficier des services écosystémiques du végétal en ville, gestion de l’eau, séquestration de carbone…

Appronfondir les rôles du végétal en ville

Le végétal en ville répond à sept défis majeurs qu’il convient de traiter simultanément compte tenu de leurs interactions.[2]

Le climat

La végétation a un impact important sur le microclimat urbain. Par son ombrage et sa capacité d’évaporation, elle améliore les conditions de confort l’été, et limite les vitesses de vent l’hiver.

Économies d’énergie des bâtiments (le facteur 4)

Dans la plupart des grandes villes, l’amplification des phénomènes d’îlots de chaleur urbains entraîne une consommation supplémentaire d’énergie pour le rafraîchissement des bâtiments en été. En végétalisant les façades ou les toits des bâtiments existants, il est possible de faire des économies d’énergie de l’ordre de 7%. Cette solution doit être évaluée globalement en termes de coût, durabilité, bilan écologique et comparée aux solutions traditionnelles d’isolation et équipement thermique.

L’hydrologie

Les villes fortement minéralisées sont confrontées à des problèmes de gestion des eaux pluviales de plus en plus critiques. Pour limiter les risques de crues et des aménagements couteux, la présence de végétation peut être utilisée comme outil de gestion, avec des aménagements permettant le stockage et l’infiltration sur place des eaux de pluie plutôt qu’une évacuation vers les réseaux enterrés.

Le végétal et l’ambiance en ville

7 français sur 10 choisissent aujourd’hui leur lieu de vie en fonction de la présence d’espaces verts à proximité de leur lieu d’habitation.[3] Parce qu’il améliore l’ambiance et le cadre de vie, le végétal est un allié incontournable des politiques de compacité des villes. En renforçant l’attractivité de la ville, il contribue également à la réduction des transports – le citadin à moins envie de fuir la ville le soir, le week-end.

La qualité de l’air

Forte densité d’habitants et activités polluantes, les villes focalisent les problématiques de la qualité de l’air. Le terme « pollution de l’air » inclut des polluants gazeux comme des composés organiques, ou les pollutions de particules, émises par les véhicules à moteur, les systèmes de chauffage, les pollens. La végétation doit être vue à la fois comme un émetteur, récepteur ou simplement comme élément qui modifie le transport et la diffusion des polluants. A notre stade des connaissances, la réduction de la pollution atmosphérique par les plantes ne semble pas jouer un rôle majeur.

Empreinte carbone

Le végétal et le sol sous-jacent ont la capacité de capter du carbone et d’améliorer le bilan carbone des villes. Les performances dépendent du type de végétalisation - espace vert arboré ou non, cultivé ou non, sur sol, sur toits… et de sa gestion – sol vivant, gestion intensive ou extensive des espaces, intrants.

Biodiversité urbaine

La principale cause de la disparition des espèces, affectant l’ensemble de la biosphère, est la dégradation, les changements et la destruction des habitats occupés par les espèces animales et végétales. A cet égard, les centres urbains et périurbains qui ne cessent de s’étendre, privent nos espèces locales de leurs lieux de vie. Le végétal en ville, espaces verts, jardins au sol, sur terrasse ou balcon, aide à préserver la biodiversité en restaurant des espaces de vie pour les espèces animales et végétales.

Les villes en marche

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